Image principal of this Porsche 911 Carrera 3.0L RSR Porsche 911 Carrera 3.0L RSR Découvrez le lot
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Année
1974
Marque
Porsche
Modèle
911
Version
Carrera 3.0L RSR
Année | 1974
Marque | Porsche
Modèle | 911
Version | Carrera 3.0L RSR
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Lot n°6
Porsche 911 Carrera 3.0L RSR

CHÂSSIS N° 9114609075
PRODUCTION N° 1044159
MOTEUR N° 911/75-6840070
BOÎTE DE VITESSES N° 915/35-7840570
VOITURE DE COMPÉTITION
SANS TITRE DE CIRCULATION
CERTIFICAT DE VENTE JUDICIAIRE POUR REIMMATRICULATION 

Le graal absolu de la RSR atmosphérique

Livrée neuve à l’écurie Ges Escuderia et ayant appartenu à plusieurs pilotes
Participation aux 24 Heures du Mans 1974 et palmarès significatif en Angleterre
Une des trois voitures avec les jantes à fixation 5 écrous sur les 54 produites
Rare exemplaire encore existant et jamais restauré intégralement
« Matching numbers » et moins de 22 850 km d’origine !
Certainement la plus authentique de toutes les 911 Carrera 3.0L RSR

Estimation : 1 000 000 €/2 000 000 €

PALMARÈS

1973
24 Heures du Mans, Haldi/Fernandez/Beguin, #58, abandon

1977
6 Heures de Silverstone, Franey/Bracey, #35, 11e au général et 3e catégorie GT 6 Heures de Brands Hatch, Franey/Williams, #25, 7e au général et 2e catégorie GT 1978 6 Heures de Silverstone, Raymond/Phillips/Beasley, #31, 9e au général et 3e catégorie GT

1978
6 Heures de Silverstone, Raymond/Phillips, #16, 11e au général et 5e catégorie Gr.5 6 Heures de Brands Hatch/Phillips/Griswold #4, 17e au général et 5e catégorie Gr.5

1980
6 Heures de Brands Hatch, Mallock/Jones/Phillips, #25, 12e au général et 5e catégorie Gr.5

Et plus d’une dizaine d’autres participations à des épreuves de course automobile entre 1974 et 1982.

 

La carrière de la Porsche 911 Carrera RS a été couronnée de succès en compétition dès sa première saison de courses en 1973, la voiture remportant de brillantes victoires un peu partout dans le monde. La version Carrera 2.8L RSR est alors la 911 la plus puissante jamais produite avec plus de 300 chevaux développés. Pour autant, comme à son habitude, la marque Porsche ne s’arrête pas là et continue sa course à la performance.

Ainsi, dès la fin de la saison 1973, les Carrera 3.0L RS et 3.0L RSR, aux puissances significativement accrues, sont prêtes à faire perdurer la domination des Carrera RS dans toutes les compétitions Grand Tourisme de la FIA pour la nouvelle saison à venir.

En 1974 la 911 Carrera 3.0L RSR enfonce le clou de la suprématie de Porsche en courses de grand tourisme. Comme en 1973, elle remporte le championnat d’Europe GT, le championnat d’Europe de la Montagne en catégorie GT ou encore la série Trans-AM et le championnat IMSA aux USA lors de la saison 1974. Il en fut également de même, à l’exception de la série Trans-AM outre-Atlantique, en 1975. Année où elle remporte également le championnat du monde des constructeurs pour la catégorie GT et qui marque dans le même temps la fin du règne, à la fois bref et intense, de la Carrera. Laquelle est alors remplacée par la 934, version course de la Porsche Turbo, qui était alors la voiture de sport de série la plus rapide produite en Allemagne. Le degré de compétitivité ultra élevé de la 3.0L RSR est bien évidement rendu possible par une préparation extrêmement poussée de chaque voiture par rapport au modèle de base.

En savoir plus

La 911 Carrera 3.0L RSR est une évolution de la 2.8L RSR, qui est elle-même dérivée de la fameuse 911 Carrera 2.7L RS. Elle emprunte à l’une et l’autre, tout en apportant son lot d’innovations pour repousser encore plus loin les limites de la performance et de l’endurance automobile. Le poids est limité au maximum par le recours à des tôles fines, l’emploi massif de matières plastiques, des surfaces vitrées latérales en verre plus mince et un aménagement simplifié similaire à celui de la 2.7L RS. Dans cette chasse aux kilos superflus, même une partie de la protection anti-rouille du châssis est retirée, de même que les vérins de capot.

Pour autant, esthétiquement la 3.0L RSR est encore plus bodybuildée que la 2.8L RSR, avec des ailes élargies pour recevoir de plus grosses jantes et surtout le fameux aileron en « queue de baleine » et non plus en « queue de canard » comme sa devancière. La dotation de la 3.0L RSR est aussi spécifique avec un compte-tours gradué jusqu’à 10 000 tr/min, un arceau de sécurité et un extincteur, ainsi qu’un réservoir à essence de 110 litres, des sièges baquets Recaro spéciaux et les encadrements de fenêtre plus les rétroviseurs noir mat alors que les cerclages de phare sont eux vernis comme la carrosserie. Les jantes, en magnésium et à verrouillage par moyeu central, sont semblables à celles de la 917. Elles sont de 9 pouces à l’avant et de 14 pouces à l’arrière. Les trains roulants sont eux essentiellement repris de la 2.8L RSR de 1973 avec quelques améliorations. Sur le train avant, le châssis auxiliaire en aluminium rigidifiant l’ensemble, les bras de suspension et les amortisseurs Bilstein sont renforcés, tandis que la direction est abaissée et l’angle de pincement réglé à 0°. Sur l’essieu arrière les bras de suspension sont également renforcés et leur articulation est montée sur des roulements. La suspension est assurée par des barres de torsion de 19 mm à l’avant et de 26 mm à l’arrière avec un stabilisateur fixe de 18 mm sur chaque essieu. Le système de freinage, lui-même repris de la 917, est également issu de la 2.8L RSR. Simplement, à l’avant les freins ont aussi été renforcés, de manière à les rendre plus endurants.

En ce qui concerne le moteur, le carter en aluminium et le vilebrequin forgé sont identiques à ceux de la version 3.0L RS. En revanche, sur ce moteur type 911/75 de la 3.0L RSR, à lubrification par carter sec et au taux de compression élevé, les pistons, cylindres et culasses sont eux aussi en aluminium. Les culasses reçoivent également une préparation avec le polissage des conduits et un double allumage. Le système d’alimentation, à injection mécanique Bosch, est composé d’un tiroir par rangée de cylindre et d’une pipe d’admission par culasse, avec une pompe d’injection à double rangée entrainée par une courroie. La transmission est constituée d’une boîte de vitesses identique à celle de la RS et d’un embrayage de course Fichtel & Sachs repris de la 2.8L RSR. Cet embrayage de type monodisque à sec et à pression renforcée a un amortisseur de torsion et une garniture en métal fritté et céramique.

Grâce à l’ingénierie mise en œuvre par Porsche, la 911 Carrera 3.0L RSR développe 330 chevaux à 8 000 tr/min pour moins de 900 kg avec une sonorité démoniaque et offre le comportement d’une véritable voiture de course. Elle est capable d’effectuer le 0 à 100 km/h en moins de 5 secondes et de dépasser les 270 km/h de vitesse de pointe. De telles caractéristiques expliquent ses prodigieux résultats dès sa sortie en 1974.

La 911 Carrera RSR est l’une des meilleures voitures de « compétition-client » produite par Porsche et la version 3.0L, ultime version du modèle avant l’ère de la 934/935 Turbo RSR, est incontestablement la plus brillante de son époque. Déclinaison destinée au groupe 4, de la Carrera 2.7L RS utilisée en groupe 3, elle a été compétitive pendant très longtemps, remportant encore des épreuves plus de 10 ans après son lancement ! Elle incarne tout le savoir-faire de Porsche dans la quête de l’excellence au service de la performance fonctionnelle, l’expérience ainsi acquise en compétition devant pouvoir servir à perfectionner en améliorer sans cesse les modèles de plus grande série.

Seulement 54 exemplaires de 911 Carrera 3.0LL RSR ont été produits entre 1974 et 1975. Ils n’ont généralement pas été ménagés lors de leur carrière en compétition et c’est donc une 911 aussi rare que redoutablement efficace. La Porsche 911 Carrera 3.0L RSR de l’exceptionnelle collection proposée aux enchères est précisément l’un de ces rares exemplaires encore existants aujourd’hui et très certainement, le plus original. Cette voiture numéro de châssis 9114609075 a été fabriquée en début d’année 1974, de couleur blanc Grand Prix et fait partie des trois exemplaires de 911 3.0L RSR avec des jantes à 5 écrous plutôt qu’à serrage central. Il s’agirait de la 29e voiture sur les 42 unités produites en 1974.

Elle a été livrée neuve à Julio Gargallo, pilote fondateur de l’écurie GES Escuderia, via Porsche Espagne à Madrid en avril 1974. Ce premier propriétaire participe immédiatement à plusieurs rallyes espagnols avec la voiture en y remportant un large succès. En 1974 cette RSR prend aussi le départ des 24 Heures du Mans, sous le numéro de course 58, aux couleurs de l’écurie Montjuich, avec l’équipage José Maria Fernandez, Claude Haldi et Jean-Marc Seguin, mais abandonne tout juste avant la 20e heure de course sur problème mécanique. En 1975 et 1976 elle est également engagée dans de nombreux courses et rallyes en Espagne et au Portugal, puis passe entre les mains de Giuseppe Risi de Risi Racing qui la conserve à peine quelques mois, pour la vendre en juin 1976 à M. Maltin de Maltin Car Concessionnaires, centre officiel Porsche en Angleterre. Lequel importe la voiture outre-Manche pour la revendre le 8 septembre 1976 au pilote instructeur Mike Franey, alors que la voiture a seulement 6 000 km.

Ce dernier court les 6 Heures de Silverstone en mai 1977 avec notre RSR, sous le numéro 35, avec Ian Bracey comme coéquipier et parvient à se placer 11e au classement général et 3e de sa catégorie GT. Quelques mois plus tard, en septembre 1977, aux 6 Heures de Brands Hatch, sous le numéro 25, avec Barrie Williams comme coéquipier, il arrive 7e au classement général et 2e de sa catégorie GT avec la voiture.

La 911 3.0L RSR #9075 est ensuite vendue au pilote Simon Phillips, qui lui aussi participe aux grandes compétions en Angleterre. Lors de l’édition 1978 des 6 Heures de Silverstone, alors qu’elle porte le numéro de course 31, avec Martin Raymond, Simon Phillips et John Beasley comme équipage notre 3.0L RSR termine 9e au classement général et 3e de sa catégorie GT toujours. L’année suivante, en 1979, elle y retourne et sous le 16, avec Martin Raymond et Simon Phillips, elle est classée 11e au général et 5e de sa catégorie groupe 5. Puis Simon Phillips l’engage aux 6 heures de Brands Hatch au mois de septembre suivant, avec Stephen Earle et Steve Griswold comme ses coéquipiers, sous le numéro 4, où elle n’arrive que 17e. En 1980, Simon Phillips prend de nouveau part aux 6 heures de Brands Hatch avec la RSR, sur laquelle Ray Mallock et Richard Jones sont alors ses coéquipiers sous le numéro 14, et où elle se classe à la 12e place du classement général et à la 5e de sa catégorie groupe 5.

Après ces différentes courses avec la 3.0L RSR #9075 Simon Phillips la cède à son compatriote John Piper en 1982. Lequel concourt alors à la Silverstone Intermarque Race 1982 avec la voiture, qui finit à la 4e place générale. À l’issue de cette épreuve, qui est sa dernière course, cette 911 Carrera 3.0L RSR va connaître une carrière plus tranquille, puisque lorsque John Piper s’en sépare en 1983 au profit de Bill Stephens, celui-ci choisit de l’exposer au Midland Motor Museum de Bob Roberts à Bridgnorth.

Après quelques années d’exposition, la voiture change de propriétaire pour intégrer la prestigieuse collection de Lord Mexborough en Angleterre, très probablement en 1990. Elle y reste sans doute jusqu’en 2003, lorsqu’elle est proposée à la vente par le spécialiste de Porsche classiques de compétition Edmond Harris. Cette 911 RSR #9075 est alors présentée comme ayant 14 000 km d’origine et la plus belle 3.0L RSR en existence. C’est le collectionneur français Claude Ollivier qui l’achète en 2004. Il participe à diverses courses historiques avec la voiture, donc le Tour Auto, et notamment la Classic Endurance Racing à Spa en 2009 avec Gérard Larrousse. À la suite de cela la voiture est vendue la même année au collectionneur auprès de qui le présent propriétaire a acquis les autres Porsche de la présente collection. Cet amateur monégasque possède ainsi cette 911 3.0L RSR #9075 de 2009 à 2012, puis la revend à un italien qui la conserve quelques années, avant qu’il ne la rachète, pour finalement la revendre en 2018 au collectionneur actuel.

Ainsi, l’ensemble de l’historique de cette Porsche 911 Carrera 3.0L RSR est connu et explique son degré de conservation exceptionnel. Effectivement, du fait d’une exploitation en compétition durant laquelle elle a par chance manifestement été préservée de tout accident et qui a été suivie d’une utilisation très parcimonieuse, entrecoupée d’une assez longue période d’exposition, elle se présente toujours aujourd’hui dans sa configuration d’usine et totalise moins de 22 850 km d’origine. Il s’agit d’une voiture qui n’a indiscutablement jamais fait l’objet d’une restauration totale. Sa structure aussi bien que sa carrosserie, dont les parties intérieures sont encore très probablement en peinture d’origine, sont d’une authenticité remarquable. Même sa plaque constructeur ainsi que sa plaque de code couleur sont encore les originales. Cette 3.0L RSR #9075 a aussi et surtout conservé à la fois son moteur type 911/75 (n° 6840070) et sa boîte de vitesse type 915 (n° 7840570) d’origine. Ce qui est d’autant plus hors du commun pour une voiture de course que celle-ci possède un palmarès significatif. Plusieurs fois repeinte dans le passé, notamment aux couleurs des écuries pour lesquelles elle a couru, elle a bénéficié il y a quelques années d’une nouvelle peinture, qui lui a permis de retrouver la teinte immaculée blanc Grand Prix qu’elle arbore aujourd’hui et qui était déjà la sienne lors de sa livraison.

Le système de fixation de ses jantes de 15 pouces, par à 5 écrous, est également conforme à sa configuration d’origine, différant sur ce point de la quasi-totalité des autres 911 3.0L RSR. Quant à l’habitacle il est dans un état d’origine et de fraicheur cohérents avec le kilométrage de la voiture. C’est donc une voiture réellement hors normes que cette 911 Carrera 3.0L RSR qui peut être qualifiée de «matching numbers». Elle s’accompagne d’un dossier comprenant un certificat ASI de 2014, une attestation d’identification Porsche, ainsi que d’un rapport d’expertise et d’historique de Jürgen Barth de 2013, plus un autre de Jean-Pierre Cornu de 2012, outre divers documents d’archives comme : un PTH de 2004, de la correspondance entre différents anciens propriétaires, quelques photographies et coupures de presse ou factures et autres documents administratifs… Pour ne rien gâcher, lors de la journée des prises de vues pour l’établissement du catalogue de vente, le fonctionnement de cette 911 Carrera 3.0L RSR nous a donné entière satisfaction, nous gratifiant de montées en régime plus que volontaires, voir violentes, et dans un vacarme jouissif pour tout passionné de belles mécaniques. Cela nous a permis de mieux saisir tout le potentiel de cette 911 et de vraiment comprendre comment Mike Franey a pu aux 6 Heures de Silverstone en 1977, s’adjuger le record du tour de sa catégorie groupe 5 en 1,39 minute !

La Ferrari 250 GTO a dominé la catégorie GT dans les compétitions automobiles durant les années 1960, mais elle n’a été compétitive en championnat du monde que trois ans, de 1962 à 1964 ; alors que la Porsche RSR qui a pris le relai à partir de 1973 est restée compétitive pendant plus d’une dizaine d’années après. Logiquement, cela lui promet encore un bel avenir en collection, aussi bien que sur les pistes, où cette fabuleuse machine de course est la plus à l’aise. Dans ce contexte, en tant qu’ultime version la plus évoluée de cette reine incontestée de la compétition-client qu’est la 911 Carrera RSR, la 3.0L est déjà hautement convoitée. Dès lors, l’exemplaire proposé, qui est très certainement le plus exceptionnel encore existant et le seul apte à pouvoir réellement contenter le collectionneur le plus intransigeant, n’en est que plus désirable. La Porsche 911 Carrera 3.0L RSR #9075 c’est le graal absolu de la RSR atmosphérique !

Archives

N°1 & 2 Le Mans 1974

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